Neil Armstrong, le premier homme à marcher sur la lune, et Babe Ruth, dit le Bambino, ont apparemment tous les deux déjà passé au moins une nuit au somptueux Mountain View Grand Hotel, dissimulé au fond des bois de New Hampshire, à Whitefield.
À une certaine époque, l’endroit accueillait aussi le président des États-Unis sur une base régulière. Mais je ne pensais pas au prestige de mon hôtel en arrivant là-bas pour un court séjour en sol américain. Je pensais uniquement au programme qui m’attendait chez Team O’Neil Rally School, situé à une quinzaine de milles de ma chambre.
Malgré le confort de mon lit, je n’ai cependant pas beaucoup dormi cette nuit-là. Et les quelques heures de sommeil que j’ai fini par obtenir, je les ai passées à rêver avec toute la passion dont je suis capable à de longues glissades parfaitement contrôlées et à une poudreuse blanche et abondante.
Mauvaise surprise J’étais donc particulièrement de mauvais poil en découvrant à mon arrivée chez Team O’Neil que je passerais la première heure de ma journée dans une salle de classe. Assis sur une chaise. Pas dans le baquet d'une voiture de rallye. Cette déception m'a rendu sourd de toute évidence. Je n’ai absolument rien retenu du discours de l’instructeur qui donnait le cours théorique.
En grattant le fond de ma mémoire, je me souviens de quelques bribes. Je crois avoir entendu les mots « accélérateur », « contre-braquage », et « dérapage » aussi – les seuls sujets qui m’intéressaient par une journée pareille. Malheureusement le contenu en tant que tel du cours n’a fait que passer dans ce qui me sert de cerveau. Après des minutes et des minutes, la personne qui disait toutes ces choses a enfin arrêté d’agiter ses lèvres. Tout le monde s’est levé et nous nous sommes retrouvés dehors à côté de la Ford Fiesta qui nous était assignée.
Regrets Mais, sur le tracé, j’ai rapidement compris quelque chose : les gens qui dédient leur carrière à l’enseignement parlent rarement pour ne rien dire. Et j’aurais peut-être dû écouter mon instructeur de tantôt. Je pensais que je connaissais intimement les subtilités du pilotage : freiner du pied gauche, transférer les masses du véhicule, suivre les meilleures trajectoires en piste. Sur la glace, c’est autre chose complètement. Une autre science carrément. Heureusement, il y a de pires endroits où faire des erreurs. Un banc de neige folle, ça blesse seulement l’orgueil.
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