L’an dernier, le Torontois Leo Urlichich a disputé plusieurs épreuves du Championnat du monde des rallyes de la FIA.
Celui qu’on surnomme affectueusement ‘Crazy Leo’ a connu des moments difficiles, mais est satisfait d’avoir tenté l’expérience. Leo a participé au trophée Drive DMACK organisé par le manufacturier de pneus et le préparateur britannique M-Sport. Leo, comme tous les autres participants à ce trophée, était aux commandes d’une Ford Fiesta R2 préparée par M-Sport. Il s’agit donc d’une série monotype.
Soyons honnêtes : ce fut une saison très pénible pour Urlichich qui est très aimé au Québec (et dont la voiture de WRC arborait fièrement un drapeau du Québec !). Pour toutes sortes de raisons incroyables, logistiques et médicales, il a dû changer quatre fois de coéquipier en cinq rallyes. « Quand on regarde les résultats bruts, oui, je l’admets, ce fut une saison décevante », de dire Leo en exclusivité à Auto123.com. « Toutefois, j’ai énormément appris. Pas tellement en termes de pilotage, mais surtout en ce qui a trait aux affaires. Au business. J’ai découvert que les compétiteurs et leurs entourages étaient des gens charmants. Ils sont fins connaisseurs, très au courant des subtilités du rallye, et incroyablement déterminés », de dire ‘Crazy Leo’. « J’ai aussi été très heureux de découvrir que mon système de prise de notes a bien fonctionné sur les épreuves spéciales européennes, passablement complexes. Nous l’avons même peaufiné, et j’ai donc hâte de voir comment il fonctionnera ici ». Leo affirme avoir affronté ses rivaux comme il le faisait du temps de sa participation au Championnat canadien des rallyes. « Je n’ai jamais senti qu’ils [les Européens] étaient imbattables. Quand j’analysais les données et effectuais les calculs, j’ai constaté où je pouvais gagner du temps sur eux. Tout ce que j’avais besoin en fait, c’était juste d’un peu plus de temps dans la voiture de rallye », de confier Leo. Ce point est intimement lié au budget requis pour courir à des épreuves internationales majeures.
« Ce qui m’a le plus frappé l’an dernier fut les sommes d’argent dépensées par les compétiteurs. La plupart de mes rivaux disposaient de sommes colossales d’argent. Une série monotype comme celle-là représente un bon concept, mais à cause de l’argent, certaines choses ne sont pas égales », poursuit Urlichich. « L’an dernier, je n’ai passé que 12 jours au volant de la Fiesta alors que certains de mes rivaux en ont passé plus de 50 dans différentes voitures de rallye, participant à des épreuves dans leurs pays. Ils ont parcouru des milliers de kilomètres en essais. De plus, ils pouvaient compter sur un entourage qui s’occupait de tout ce qui ne concernait pas le pilotage proprement dit », ajoute-t-il. Que compte-t-il faire cette saison ? « On m’a encouragé à disputer une seconde saison dans le Trophée DMACK », répond-il. « J’ai toutefois dépensé beaucoup d’argent l’an dernier. Can-Jam Motorsports a réglé la plupart des factures, et bien des gens m’ont aidé financièrement. Mais je fais face à de grosses dettes. Si je retourne courir en Europe, j’aurai besoin d’être soutenu par une très grosse entreprise. C’est la seule façon de bien faire les choses », d’expliquer Leo à Auto123.com. « Je suis de retour à Toronto. Avec Can-Jam, nous travaillons sur un nouveau projet. Si cela fonctionne, avec l’expérience acquise en Europe l’an dernier, je sais que je serai compétitif », de conclure ‘Crazy Leo’.
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