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La Coupe Nissan Sentra au Grand Prix de Montréal 2022 : une histoire de passion, la suite

| Photo : La Coupe Nissan Sentra (Facebook)
Le meilleur taux d'intérêt
Khatir Soltani
Couple dans la vie, deux passionnés de course partagent leur expérience des courses de la Sentra Cup 2022 organisées dans le cadre du F1 à Montréal
Le circuit Gilles-Villeneuve à Montréal
Le circuit Gilles-Villeneuve à Montréal | Photo : La Coupe Nissan Sentra (Facebook)

Auto123 a invité un couple d'amateurs de course à partager leur expérience des deux courses de la Coupe Sentra 2022 qui se sont déroulées pendant le weekend de la F1 à Montréal, du 17 au 19 juin dernier. Nous cédons le micro à Hélène Crépault, sœur de Michel, collaborateur d'Auto123, et à son mari Andrew Simmonds. Hier, c'était le tour à monsieur ; aujourd'hui, la parole est à elle !

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Hélène :

Je me souviens encore de la première fois que j’ai traversé la passerelle par-dessus la piste de course sur l’île Ste-Hélène et que j’ai entendu le son, ressenti les vibrations et vu les bolides dévaler sous moi.  Mon mari et moi, nous nous sommes regardés et nous avons échangé un sourire. Un très large sourire.

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Une passion durable
Nous regardions les courses de F1 depuis plusieurs années, mais n’avions jamais eu la chance d’en voir une en personne.  Nous avions vu des courses de motocyclette et de drafting, mais jamais LA course. Tous les deux, nous apprécions l’excitation de la chasse aux centièmes de seconde, la compétition entre les équipes, les dépassements audacieux, l’état de transe qui plane sur le circuit quand les cinq lumières rouges s’éteignent pour donner le départ et, finalement, la satisfaction de voir le drapeau à damier s’agiter pour signaler la victoire (ou pas) de notre pilote favori (go Lewis!).

Par la suite, au fil des ans, nous avons eu la chance d’assister à d’autres courses grâce à certaines connections dans la famille (merci, mon frère).  Cependant, cela faisait huit ans que nous n’avions pas mis les pieds sur l’île, laquelle a elle-même été privée de course ces deux dernières années à cause de la Covid.  Comme tous les fans, nous devions nous contenter de suivre nos héros sur le petit écran (enfin, pas si petit…).

Or, par un heureux concours de circonstances (incluant la générosité de plusieurs personnes), nous avons pu assister au grand retour à Montréal du cirque de la F1. Et, en prime, nous allions être les témoins privilégiés de deux épreuves inscrites au calendrier de la Coupe Nissan Sentra.

La course Coupe Nissan Sentra de samedi, au Circuit Gilles-Villeneuve
La course Coupe Nissan Sentra de samedi, au Circuit Gilles-Villeneuve | Photo : La Coupe Nissan Sentra (Facebook)

Par le passé, nous avons déjà suivi une course de Nissan Micra au circuit Mont-Tremblant et je me souviens très bien que ce fut une course palpitante.  Ces petites voitures avaient prouvé qu’elles pouvaient foncer et dominer le tracé sinueux taillé dans la montagne.

Même sous la douche
Nous sommes donc arrivés le samedi matin 18 juin pour les qualifications.  La température était exécrable, il a plu toute la journée. Nous nous sommes pourtant assis à nos places (des sièges incroyables !) situées à l’épingle pour ne plus en bouger, grâce à une couverture apportée de la maison et à nos habits de moto pour la pluie.

La première course a effectivement mise des Nissan Sentra en scène mais nous avons dû faire notre deuil d’une bonne partie de l’épreuve tant nous avons perdu un temps fou à gagner nos places. Après autant d’années d’absence du circuit, nous avions oublié la patience nécessaire pour circuler parmi la foule, lentement, très lentement, un pas à la fois parmi d’étroits corridors.  Selon moi, les organisateurs doivent encore travailler sur cette logistique.

Finalement, nous avons pu admirer les bolides filer sur une piste détrempée, voire dangereuse, des pilotes d’ici qui éclaboussaient sans le vouloir le courageux public.  La course fut d’ailleurs interrompue à plusieurs reprises à cause de la température.

Après les Sentra se sont succédés les F-1600, les Ferrari et, enfin, nos héros qui ont fait de leur mieux pour acquérir le meilleur temps sous de si terribles conditions.

Soyons honnête, bien que le froid et la pluie peuvent rendre une journée de course quelque peu inconfortable, ces caprices de Dame Nature ajoutent un élément de suspense qui nourrit l’excitation des spectateurs.

En fait, je recommande fortement d’assister aux deux journées du weekend, quelque soit la température, pour vivre une expérience complète.  Arrivez tôt si vous voulez partager avec des milliers de personnes cette indicible joie que procure le spectacle, bruits et odeurs incluses. Cette attitude de lève-tôt vous donnera aussi la chance de découvrir de nouvelles catégories de courses telles que la Coupe Sentra, le Défi Ferrari, les F-1600 et même d’applaudir la parade des pilotes de F1.

Hélène Crépault et Andrew Simmonds, lors de la journée ensoleillée de dimanche !
Hélène Crépault et Andrew Simmonds, lors de la journée ensoleillée de dimanche ! | Photo : Hélène Crépault et Andrew Simmonds

Après la pluie, le…
Dimanche, quant à lui, fut parfait. Pas trop froid, plein soleil et, cette fois, nous nous étions levés à 6h30 pour nous assurer d’arriver à nos places à temps.  Nous nous sommes assis avec la foule du matin pour attendre la première course.  Les noms et l’ordre des pilotes apparaissaient sur le grand écran placé juste devant nous.  Des noms avec lesquels Andrew et moi n’étions pas familiers mais qui, à mon agréable surprise, annonçaient la présence de deux femmes en piste.  Il n’y a pas eu de pilote féminin dans une course de formule 1 depuis 46 ans ! Il est plaisant de voir que la Coupe Nissan Sentra inclut des gens de tout âge et sexe.

Cela dit, la course n’a pas duré les 40 minutes prévues puisque le drapeau jaune s’est manifesté à maintes reprises.  Malgré cela, elle fut assez longue pour nous offrir un évènement sportif où se côtoient la vitesse et la passion, comme en F1, mais à un niveau plus convivial.  Les pilotes peuvent être notre voisin, venu de l’Ontario ou du Québec, mais sûrement pas de Monaco. Entre chaque course Nissan, ils travaillent la semaine en tant qu’électriciens, gens d’affaires ou enseignants.

Cela transforme le rêve de la course automobile en réalité pour une trentaine de pilotes qui n’auront probablement jamais la chance de s’asseoir dans une voiture de course qui coûte des millions mais qui obtiennent néanmoins la chance de piloter sur une piste de course légendaire tel que le circuit Gilles-Villeneuve.

Kevin King, sur le podium après le course de dimanche
Kevin King, sur le podium après le course de dimanche | Photo : La Coupe Nissan Sentra (Facebook)

Rien ne presse
Après la course, patientez un peu puis dirigez-vous vers piste. Il y a quelque chose de magique à marcher sur le même pavé où, quelques minutes à peine plus tôt, des missiles sur roues filaient à des vitesses de 360 km/h et plus. Certaines personnes ramassent des débris de pneus en guise de souvenir. Personne n’est pressé de partir, de mettre fin à cette journée mémorable. Au loin, on entend la célèbre ouverture de l’opéra Carmen de Bizet.  La musique des champions.

Mon mari m’a dit, après avoir récolté plus d’informations sur la Coupe Nissan Sentra, que l’idée de cohabiter dans les puits avec les stars de la F1 puis de courir sur un circuit de la trempe du Grand Prix du Canada valait à elle seule le coût d’entrée à la série.

Pour ma part, je suis plutôt du genre spectatrice et je ne désire aucunement que circule dans mes veines une telle quantité d’adrénaline. Je ne maîtrise même pas une transmission manuelle, à la grande honte de mon chum. Mais je comprends ce qu’il veut dire. Le monde de la F1 est très restreint à certains privilégiés de ce monde. Alors, courir en Sentra avant un tel événement doit se transformer en un moment inoubliable.  

Retournerais-je voir une course de la Coupe Nissan Sentra ?  Absolument !  D’ailleurs, alors que devrons attendre une année complète avant de regarder, soit en personne ou probablement devant le téléviseur, une autre course F1 à Montréal, le programme de la Coupe Sentra comporte six weekends par saison, à distance suffisamment rapprochée pour n’en rater aucun.

La série se dispute sur six pistes de course situées en Ontario et au Québec.  Au programme de chaque fin de semaine, des essais et des qualifications de 30 minutes, puis deux courses de 40 minutes. Vous trouvez plus d’informations sur le site www.coupesentra.com.

Même si le circuit de Montréal est légendaire et ne peut être comparé à aucune autre piste au Canada, il est gratifiant de se rendre à une autre course, de stationner sa voiture, de marcher un peu et de planter à l’endroit de notre choix la chaise pliante qui nous servira de trône durant l’épreuve.

Bien entendu, la Coupe Nissan Sentra s’avère une excellente façon de promouvoir la Sentra de rue tout en offrant à qui en rêve la possibilité de s’introduire dans l’univers de la course automobile.

La prochaine épreuve de la Coupe Nissan Sentra aura lieu au Circuit Mont-Tremblant du 22 au 24 juillet prochains.  Nous prévoyons y assister, en espérant voir une course complète de 40 minutes et ainsi recevoir notre dose de drogue forte…

Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada